À LIRE | La deuxième partie de cette série de textes sur Alec Reid
Le 3 mars 2019, un jeune homme nommé Alec Reid qui avait un grand cœur et qui avait une si grande générosité nous quittait. Le monde du hockey (plus particulièrement la Ligue de hockey junior majeur du Québec) et plusieurs gens à travers la province pleuraient le départ de l’ancien attaquant des Tigres de Victoriaville, de l’Armada de Blainville-Boisbriand et des Voltigeurs de Drummondville à la suite d’une sévère crise d’épilepsie. Depuis ce temps, les hommages s’accumulent et diverses personnes se remémorent les meilleurs moments du jeune hockeyeur durant son parcours dans cette courte vie.
Récemment, un livre pour lui rendre un hommage ultime a été publié par l’autrice Gwen Bobée. Dans ce livre, elle offre un regard sur la vie d’athlète qu’a eu Alec ainsi que sur son cheminement à l’extérieur de la patinoire. Sa famille et son entourage livrent un puissant message à son endroit. “En plein cœur d’Alec Reid” est un achat qui devrait satisfaire de nombreux individus. Les personnes peuvent se procurer dès maintenant ce livre auprès de l’autrice Gwen Bobée et quelques librairies ont des exemplaires (l’achat peut également se faire en ligne). Les gens sont également conviés au lancement du livre qui aura lieu à Montréal et à Québec. Pour de plus de amples informations, l’autrice Gwen Bobée répondra à vos questions en la contactant sur les réseaux sociaux dont Facebook.
Notre chroniqueur sportif a eu l’occasion d’obtenir les commentaires de l’autrice Gwen Bobée à la suite de l’écriture de ce touchant témoignage qui est adressé à Alec Reid. De plus, il a aussi été en mesure de récolter les messages de trois de ses anciens coéquipiers, c’est-à-dire Samuel Desgroseilliers, Frédéric Abraham ainsi que Nicholas Girouard. Sa mère Josée Vallée et deux de ses anciennes copines (Rose Brunelle et Alexia Pellerin) ont accepté de parler pour une rare fois sur ce triste événement. Notre chroniqueur Olivier Maurice a aussi pris la peine de contacter Britannie Boulanger, sa dernière copine. Vivant cette situation difficilement, elle préfère n’accorder aucune entrevue à ce sujet. C’est donc dans le respect que sa demande a été exaucée. Sachez tout de même que les mots de Britannie se retrouvent dans ce livre rendant hommage à Alec.
Revenons d’abord sur sa carrière dans la LHJMQ avant de vous offrir ces différentes entrevues en exclusivité qui seront publiées en deux parties. Alec Reid a été repêché en septième ronde par Victoriaville lors de la séance de repêchage de 2017. Il n’a toutefois pas eu l’opportunité d’y jouer un match au sein de cette organisation. Le jeune québécois âgé de 18 ans à l’époque a connu sa meilleure saison avec les Voltigeurs de Drummondville en 2018-2019 en totalisant 5 points en 26 parties régulières. Celui-ci a présenté un différentiel de +2 avec cette formation. Durant la même campagne, il ne dispute que 11 rencontres avec Blainville-Boisbriand avant d’avoir des problèmes reliés à sa santé. Il n’a obtenu aucun point, mais il a passé des moments inoubliables avec l’Armada. Actuellement, Alec a 21 ans et son étoile brille dans le ciel.
GWEN BOBÉE NOUS PARLE DE SON LIVRE ET D’ALEC REID
Avant tout, Gwen est une autrice depuis l’âge de ses 12 ans. Le livre qui rend un hommage spécial à Alec Reid est son cinquième, chaque livre étant publié. Elle mentionne dans l’entretien que sa passion est d’écrire puisque celle-ci doit vivre avec une maladie qui l’empêche de parler à 75% de sa capacité. Gwen indique donc que le fait de pouvoir écrire lui permet d’oublier du même coup son handicap.
Concernant le livre et Alec, voici quelques questions qui ont été posées à Gwen au fil de cette première entrevue que notre chroniqueur sportif a pu avoir:
LFH : D’où vient cette idée d’avoir écrit ce livre pour Alec Reid? Est-ce que vous avez eu connaissance de ce joueur auparavant?
G.B. : Ma belle-sœur Yarie, conjointe de mon frère, est venue chez moi un jour et m’a dit que son jeune voisin Alec Reid était décédé. Vous comprendrez que ça m’a beaucoup touchée. 5 mois plus tard, mon frère m’apprenait que le père d’Alec, Luc, décédait à son tour d’un cancer fulgurant. J’ai été bouleversée par cette histoire. J’étais en train d’écrire mon quatrième livre (Debout), mais l’idée d’écrire sur Alec ne m’a jamais quitté.
LFH : À quel point son histoire est venue toucher une corde sensible chez vous? Étiez-vous une fan de hockey avant d’écrire ce livre?
G.B. : Je suis une personne attirée par le hockey, oui. Mais ce n’est pas ce qui m’a touché… Je pensais à la mère d’Alec… Je ne pensais qu’à ça.
LFH : Pourquoi était-ce important pour vous que les gens sachent son histoire, de lui rendre cet hommage?
G.B. : J’étais touchée par son histoire tragique, mais très vite, je me suis aperçue qu’Alec avait une riche personnalité. Alec était un être si intense. C’était un joueur combatif et tenace, il était le meilleur ami de tellement de monde. C’était aussi un fils extraordinaire. Je suis tombée sous le charme de sa personnalité et j’ai alors voulu lui rendre hommage.
LFH : Sans nous dévoiler ce qui contient dans ce livre, pouvez-vous me dire ce que les personnes retiennent particulièrement du passage d’Alec Reid dans leur vie? Sans nous donner la liste complète, pouvez-vous me dire quel témoignage vous a touché et qui a accepté de se livrer à cœur ouvert?
G.B. : Les témoignages de Samuel Desgroseilliers, de Frédéric Abraham, de Bruce Richardson, de Josée (la mère d’Alec), de Britannie Boulanger (sa dernière copine), de Maxime Leblanc et de Nicolas Beaudin font entre autres partie de ceux qui m’ont le plus touché. Alec a été inspirant pour ces gens. Il réussissait tout ce qu’il entreprenait à force de travail. C’était une personne très intelligente. Il était pince sans rire et constamment joyeux. Il était bien dans sa peau!
LFH : À ce jour, malgré son décès, comment vous percevez Alec Reid au quotidien?
G.B. : À ce jour, même si Alec est décédé, je sens que sa mémoire va perdurer. Je le prévois comme un être fondamentalement positif, une personne avec de très belles valeurs familiales, un jeune homme qui manque à énormément de gens.
LFH : Ce livre raconte sa vie, son amour pour le hockey et sur la mort. À qui conseillez-vous de lire ce livre? Est-ce qu’une partie du livre est consacrée à son sport et est-ce que les équipes qui ont eu la chance d’avoir Alec ont eu un mot spécial à son endroit? Pouvez-vous nous en faire un court résumé?
G.B. : Je conseille ce livre à tous ceux qui ont aimé Alec bien sûr, mais à tous ceux qui ont été touchés par son histoire (soit plus de mille personnes qui sont venues à ses funérailles). Il s’agit d’une histoire inspirante. Ceux qui aiment avoir un modèle seront servis avec ce livre. Ceux qui se posent des questions sur Alec comprendront davantage l’ampleur de la personne qu’il était. Il avait une relation exceptionnelle avec sa mère. Évidemment, les amateurs de hockey seront comblés. Puis, ceux qui se posent des questions sur le déroulement de sa mort et ceux qui désirent savoir si sa mort aurait pu être évité, les réponses y sont mentionnées.
LFH : Il avait une belle relation avec pas mal de gens. Pouvez-vous me dire pourquoi il était essentiel que la mère de Norah et Romy Carpentier soit de ce livre?
G.B. : En fait, je pense que peu importe la personne ayant perdu des enfants vivent des sentiments similaires… bien que chaque décès soit différent pour tous! C’est un mot de mère blessée à une autre mère blessée. Je voulais des gens très sensibilisés à la perte d’un enfant.
LFH : Quel message aimeriez-vous transmettre aux lecteurs et aux lectrices en lisant votre hommage à Alec?
G.B. : Le message que j’aimerais transmettre est qu’en travaillant fort, on obtient ce que l’on veut et que rien n’est impossible. Ce que j’aimerais le plus est que les lecteurs me disent à quel point Alec est un jeune athlète extraordinaire et qu’il a laissé sa trace.
LFH : Sur une note plus joyeuse au sujet d’Alec Reid, quelle anecdote nous permettra d’avoir un petit sourire?
G.B. : Il y en a tellement ! Alec aimait beaucoup jouer des tours à ses coéquipiers. Il pouvait cacher un sceau d’eau derrière la porte d’une chambre d’hôtel lorsqu’ils étaient sur la route. En rentrant dans la chambre, son co-chambreur renversait le sceau en ne sachant pas qu’il était là. Alec pouvait être très taquin, il était un petit tannant à l’école. Il jasait tout le temps, il était dérangeant.
LFH : Pour conclure, est-ce que le hockeyeur qu’est Alec et la personne qu’il a été ont eu un impact sur votre vie? Quelles phrases/citations pourraient décrire parfaitement Alec Reid?
G.B. : Alec a eu un impact majeur dans ma vie. J’ai pensé à lui matin, midi et soir depuis plusieurs mois. Mon conjoint aime dire à la blague qu’Alec est comme mon quatrième enfant et que s’il vivait toujours, je serais à tous ses matchs. Il y a une phrase en particulier et une citation qui décrivent Alec parfaitement bien, mais je ne peux vous la divulguer, elle fait partie du livre. Le lecteur aura le plaisir de la découvrir en ouvrant le livre!
ENCORE PLUS
Défaite crève-cœur pour les Carabins de Montréal
Les Carabins foncent en demi-finale du Championnat Canadien
Les Carabins freinés par les Stingers en finale du RSEQ